L'histoire de Red Helling

J'ai découpé en chapitres, pour que cela soit plus lisible. Je m'occuperai de la suite une fois mes examens finis

Red Helling raconte :

Chapitre 0 : Introduction

Dans les temps anciens, les mondes n'étaient pas comme maintenant.
De nombreux plans s'imbriquaient les uns dans les autres, et la réalité elle-même ne l'était pas tout à fait, du moins pas au sens où nous l'entendons.
Les trois mondes. C'est ainsi que l'on appelait les trois dimensions connues par les humains.
Le premier monde était bien sûr le plan qui les a vus naître, Midgard. Sur Midgard se trouvaient cinq continents, dont le nom rappelaient tous celui d'un métal : le monde d'argent, le monde d'or, le monde de plomb, le monde de cuivre, et le monde d'étain.
les cinq continents avaient autrefois été prospères et calmes, dominés par les humains qui cultivaient la terre, protégeaient les arbres, et étaient les amis des animaux. Ils écoutaient le chant du vent dans les feuilles, et tout n'était qu'harmonie.
Le deuxième monde était Asgard, royaume des légendes et des dieux. Les hommes qui ont su, par de grand actes, s'élever au-dessus des mortels, sans jamais être menés par le mal, ou en ayant racheté cent fois le mal qu'ils ont fait, parviennent quelques fois à rejoindre Asgard. On dit qu'il existerait à plusieurs endroits dans ce monde des lieux où il y aurait des passages reliant Asgard et Midgard. A certains de ces endroits, on dit que la distance qui sépare les deux mondes est si mince, et laprésence des dieux tellement forte, qu'ils peuvent influencer le comportement des hommes se trouvant près de la faille. quelque fois, il y a des constructions près de ces failles, et les hommes y vivant peuvent être soudainement inspirés.
" Il paraît qu'une forge aurait été batie près d'une de ces fameuses failles, mais je ne l'ai jamais vue de mes propres yeux."

Chapitre premier : le troisième monde

Quant au troisième monde...je ne le connais que trop.
C'est celui où se déversent les âmes de ceux qui se sont écartés de la volonté des dieux. Celui où ils sont hantés par les souvenirs et les douleurs de ceux qu'ils ont blessés. Un monde horrible, hostile...un monde mauvais. Certains, plus chanceux que les autres, sont nés dans ce plan. Quand je dis plus chanceux, c'est sans doute beaucoup dire. cette odeur de soufre qui empoisonne les poumons, ce ciel rougi par le sang des suppliciés. A l'aube des temps, les dieux y avaient envoyé les hommes sans honneur et qi aimaient tant se battre, et ils avaient jeté un puissant sortilège pour que nul ne puisse mourir en ces lieux.
C'était sans compter sur la cruauté de certains des maudits qui y arrivaient par la suite. Une grande guerre éclata sur Midgard. Les âmes des chiens de guerre entraient par milliers par les portes. Arrivant en ces lieux, leur âme était passée par les "grands lavoirs", sorte de passage magique dans lesquels les âmes des morts sont vidées de leurs souvenirs et de leurs sentiments. Ils restent éternellement à purger leur peine sans s'en rendre compte, sans sentir l'ennui, sans se souvenir de la raison, sans même se demander pourquoi.
Mais un jour, l'ipossible ne le fut plus. Un homme parvint à franchir les dimensions et à pénétrer en ces lieux de son propre chef.
Son nom...je ne l'oublierai jamais....Lucifer, honni soit-il.
En ne passant pas par la mort, ni par les grands lavoirs, Lucifer put amerner des choses encore inconnues en ces lieux...des armes, des sorts, et surtout...des souvenirs.
Là, au milieu des damnés qui le regardaient, immobiles, il se mit en quête de quelque chose...ou de quelqu'un. Il s'arrêta alors...devant lui se dressait un homme, aussi immobile et livide que les autres autour de lui. Mais pour celui qui allait être le premier démon, il n'était pas n'importe qui. C'était satan, son premier lieutenant. Mort quelque jours plus tôt, il était pami les plus cruels et les plus puissants hommes dont disposait Lucifer pour mener sa conquête. La perte de son lieutenent faillit lui être fatale, mais maintenant, tout cela n'avait plus aucune importance. Il était vaincu en Midgard, il serait maître ici.
On ne se méfie jamais assez de la puissance des souvenirs. Lucifer, lui, savait. Les sorts mentaux lui étaient tous acquis. La violence de ces combats lui était fraiche en mémoire, et il commit la grande faute. Il insuffla un de ses propres souvenirs dans la tête de Satan.
Celui-ci se mit alors à gémir, et à souffrir atrocement. Qu'était donc cette chose inconnue qui était dans sa tête. Le souvenir mis en lui par Lucifer réveilla tous les autres, enfouis si profondément qu'ils lui firent mal tant ils revenaient de loin.?? Et pour la première fois depuis la grande malédiction des dieux, un des damnés bougea...
Il bougea tout d'abord pour serrer sa tête, de peur qu'lle n'explose.
Puis, il bougea ses jambes pour rétablir son équilibre, puis enfin, il se dressa et regarda autour de lui. Il vut Lucifer, lui offrant le spectacle d'un rictus lui traversant le visage.
Les deux hommes conversèrent quelques instants, puis il réveillèrent un troisième, puis un quatrième. Au final, ce n'est pas moins de dix mille hommes qu'ils réveillèrent.
Lucifer et Satan recréèrent une armée digne de ce nom, et ils asservirent ce monde sans nom. Ils le rebaptisèrent enfer...
Ils créèrent une vériable institution de torture pour passer leur envie de violence frustrée sue de nombreuses victimes. La malédiction des dieux n'avait maintenant plus que des mauvais côtés. non seulement ils pouvaient éveiller n'importe qui, mais en plus, victimes comme bourreaux ne pouvaient mourir, perpétuant sans cesse les mêmes scènes, toujours de plus en plus insoutenables.
L'enfer était divisé en de nombreuses régions, dont une des plus importantes était appelée l'Enfer Rouge. c'est là que je commis les pires atrocités qu'un homme puisse commettre. J'ai inventé les pires tortures que l'on puisse endurer, j'ai commis des actes ignobles durant des années, peut-être même durant des siècles. Mon nom réel sombra dans l'oubli, et je devins Red Helling, celui qui vit dans l'Enfer Rouge et qui n'en souffre pas.
Au rythme des tortures, les corps et les esprits des suppliciés se métamorphosaient peu à peu, devenant toutes sortes de créatures et démons plus forribles les uns que les autres.
Les chefs eux-mêmes, ayant eu vent de cela, se torturèrent mutuellement de telles façons qu'ils acquérirent de plus en plus de pouvoir et qu'au final, il n'avaient plus rien d'humain. Les douleurs étaient insuportables, mais leur envie de pouvoir n'avait d'égale. Moi-même, j'avoue avoir pris goût à ce pouvoir grandissant par la douleur qui, au fond, était bien dérisoire en comparaison.
Leur seule vue inspirait la peur et le dégoût. Respectées et craintes dans tout l'enfer, nous semions la terreur dans les rangs des suppliciés, et dans ceux des bourreaux qui nous décevaient.
J'ai vu plusieurs des bourreaux torturés avec leurs propres techniques, simplement parce que leurs chefs trouvaient cela plus drôle que de les voir torturer d'autres moins forts qu'eux....quand j'y repense aujourd'hui...quelle horreur... Quels dieux sans noms avait pu laiser faire une telle chose?

Chapitre second : un grondement au sein des enfers

Un jour, certains des hommes de Lucifer ne purent plus supporter la cruauté de leur supérieur. Celui-ci voulait envoyer les ordes de damnés corrompus ravager la surface et anéantir l'espèce humaine, ainsi que toutes les autres, et ils ne pouvaient laisser faire cela...
Leurs familles, leurs anciens amis, tous étaient restés en Midgard, et les souvenirs qu'avaient fait renaître en eux en même temps leurs sentiments, et leur affection ancienne pour ceux qu'ils avaient chéris. J'étais parmi ceux-là.
Nous nous réunissions la nuit, pour comploter contre Lucifer et Satan. Il nous fallait les abattre tous deux au plus vite. Surtout Lucifer, c'était lui la source du mal, le seul à pouvoir créer des bourreaux. Si le nombre des bourreaux n'augmentait plus, il ne pourrait plus que diminuer dans les disputes incessantes qui s'ensuivraient.
Mais comment?? Le tuer ne ménerait à rien, puisqu'on ne peut mourir en ces lieux. Le réduire au simence, à néant. C'était la seule solution. Il nous faudrait le blesser à la gorge, de sorte qu'il ne puisse plus utiliser de magie. Ensuite, le plus dur resterait à faire...il nous faudra l'assommer, et le sceller dans un bloc de pierre, avant de le jeter dans le plus profond des lacs de lave du royaume. Et par dessus tout, il nous faudra prendre garde à son lieutenant. Nous avions des chances d'en vaincre un par une attaque surprise, mais certainement pas les deux. Ce qu'il nous fallait, c'est une diversion!
Nous cogitâmes quelques jours et nous murîmes notre plan...
Libérer les prisonniers. oui, c'est là notre meilleure chance. Tous ceux dont le statut est passé de bourreau à supplicié, tous ceux qui avaient retrouvé leur conscience et qui nourrissaient une haine sans limite pour ceux qui les avaient mis là...si nous les libérions tous, ils se révolteraient et feraient tomber les fidèles de Lucifer rapidement. Satan lui-même devrait intervenir, et peut-être même Lucifer. Nous ne devions en aucun cas nous mêler à l'émeute, les laisser penser que ce n'était que les suppliciés, faibles et timorés, qui s'insurgeaient. Oh bien sûr, ils auraient des doutes, mais après. Dans la fureur du combat, où ils attaqueraient des hommes et des femmes qui ne mourraient jamais, ils s'épuiseraient, et nous pourrions les attauqer à notre tour, avec nos forces de démons.
Deux jours plus tard, la veille de l'exécution du plan de Lucifer, nous débutâmes notre action. De prison en prison, de poste en poste, d'enfer en enfer, nous avons neutralisé les bourreaux, et jetés dans leurs propres tortures, avant de libérer tous les suppliciés. certains voulaient nous attauqer, mais c'était sans compter sur notre rapidité.
Nous étions des démons, après tout...
peu de temps après,nous avions libéré la moitié de l'enfer rouge, enfer dont j'avais la garde, lorque nous furent surpris par Satan et Lucifer...ensemble!!
Ils étaient déjà au courant. Par quel maléfice? Par quel trahison?? Derrière eux se tenait mon propre frère. Lui, le seul en qui j'avais toute confiance. Je m'étais méfié de tous, sauf de lui. Le temps que je me remette de ma surprise, quatre des nôtres étaient à terre. Dans leur intelligence subtile, nos adveraires ne les avaient pas tués. Leur mort leur aurait rendu la vie et leurs forces. Ils les blessèrent et les assomèrent avec une aisance déconcertante. Je pris peur. Pur cela, je risquerais plusieurs éternités de torture. Je perdrais mon esprit, et je deviendrais un démon comme tous ceux qui se presseront demain aux portes de l'enfer.
Je m'enfuis... alors que je ne l'avais jamais fait de mon vivant, je pris le fuite et courrus comme jamais...abandonnant mes compagnons à leur triste sort. ils ne tinrent que quelques dizaines de secondes. Ensuite, il leur serait facile de faire de même avec tous les suppliciés. Le nombre des serviteurs des seigneurs démons venait de diminuer, mais ils en trouveraient d'autres, et leur force d'attauqe avait quant à elle, bien augmentée.
Je me cachai dans une sombre caverne surplombant les neuf enfers, réfléchissant à ce que je devais faire...
"Les portes!! Je dois détruire les portes!!"
Un bref coup d'oeil aux alentours et en contrebas me permit de voir que les deux seigneurs démons étaient aux prises avec mes compagnons épuisés, et les suppliciés dont le nombre diminuait de minute en minute.
A peine quelques milliers d'entre eux se dressaient encore contre leurs bourreaux. Nombre d'entre eux fuyaient tant qu'ils le pouvaient, mais les autres, moins intelligents ou plus haineux, chargeaient encore et encore. Je fus ému par leur courage... Se jeter droit sur la mort, alors qu'on l'est déjà ne semble pas effrayant, dit comme cela, mais la vérité est toute autre.
Je voulus un instant les rejoindre, mourir encore et encore avec eux, combattre, tout simplement, le mal qui rongeait les enfers.
Oui, ces humains avaient par leur sacrifice éveillé ma conscience
Alors que j'allais les rejoindre, mon frère me retrouva. Il se tenait devant moi, prêt à en découdre, la mine réjouie.
Je ne lui laissai même pas le temps de se moquer. Je le frappai. Un seul coup, dans lequel j'avais concentré tout mon corps et toute mon âme. Un coup d'une telle puissance que mon frère s'éleva du sol. Il survola les enfers, et tomba dans un des lacs de lave dans lequel nous avions plongé ensemble de nombreux suppliciés avant le début de la rébellion...
Je compris que je ne devais pas les rejoindre, mais faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Alors je m'en revins à ma première idée...atteindre les portes...

A suivre